Yann-Fañch Kemener
Yann Fañch Kemener
Considéré comme l’une des plus belles voix de Bretagne, Yann-Fañch Kemener révèle le chant traditionnel breton telle une source qui coule à travers le monde.
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Langue Bretonne-Nouveau sondage

Langue Bretonne-Nouveau sondage

Qui serait surpris !

 

50.000 bretonnants de moins qu’il y a dix ans

10 mars 2009

Selon un sondage TMO qui vient d’être rendu public, il y aurait 206.000 bretonnants sur l’ensemble de la Bretagne, soit 50.000 de moins qu’il y a dix ans. Selon le même document, 22 % des habitants de la Basse-Bretagne, zone traditionnelle de la pratique de la langue, comprennent le breton et 13 % peuvent le parler. La population bretonnante y serait de 172.000 personnes.

CÔTES-D’ARMOR

Bretonnants. Des bourses pour encourager les vocations

11 mars 2009

Les bretonnants sont aujourd’hui 206.000. Si rien n’est fait, ils seront 70.000 dans 35 ans. Pour tenter d’inverser la tendance, la Région va mettre en place des bourses pour stimuler les vocations de professeur.

Le sondage 2007 confirme les prévisions formulées au vu des résultats de l’enquête 1997: les bretonnants sont âgés et on compte dix décès dans leurs rangs pour l’arrivée d’un jeune locuteur. Les projections de la pyramide des âges permettent, d’ores et déjà, de mesurer l’évolution à venir. «Aujourd’hui, 13% des habitants de Basse-Bretagne parlent breton», commente Fanch Broudic, auteur du livre «Parler breton au XXIe siècle». «Il y en aura 9% dans huit ans, et le chiffre baissera régulièrement pour se stabiliser autour de 4% en 2043. À partir de ce moment-là, le nombre de jeunes locuteurs formés dans les écoles équilibrera les disparitions chez leurs aînés». Développer les classes bilingues 

Cette érosion est-elle inéluctable? «Non, répond Fanch Broudic. Il y a une variable sur laquelle on peut intervenir, c’est l’enseignement de la langue dans le cadre scolaire. Le seul moyen d’agir, c’est de développer les classes bilingues». Aujourd’hui, 12.350 enfants sont scolarisés dans l’une des trois filières d’enseignement en breton (associative, Diwan; publique, Divyezh; et privée Dihun). «Les effectifs progressent de l’ordre de 6% chaque année», remarque le président de la région Jean-Yves Le Drian. «C’est un rythme insuffisant».
40 bourses de 5.000 € par an, 
pour échapper au schéma peau de chagrin décrit par Fanch Broudic, «il faudrait une augmentation annuelle d’au moins 10%». La demande existe, mais les professeurs font défaut. Pour y remédier, Jean-YvesLeDrian a annoncé, hier, qu’il comptait mettre en place un système de bourses régionales destiné à inciter les jeunes bretonnants à s’orienter vers l’enseignement. Ce dispositif s’adressera à des licenciés préparant le concours de professeur des écoles ou du second degré, qui toucheront 5.000 € par an pendant leur master (deux ans, ou troisans en cas de redoublement). En contrepartie, les bénéficiaires devront s’engager à enseigner durant cinq ans dans une filière bilingue. «L’objectif est d’attribuer 40 bourses dès septembre prochain, et de faire progresser le nombre chaque année pour arriver à 100», précise le président. Le président Le Drian croit en la capacité des jeunes à sauver la langue. À en croire le sondage, ils sont sur la bonne voie: «En 1997, les 15-19 ans représentaient 0,5% des locuteurs, et ils sont aujourd’hui 4%», souligne-t-il. 


Sondages TMO-Régions effectués en décembre 1997 et 2007. 

Membre associé du Centre de recherche bretonne et celtique (universités de Brest et Rennes 2).

Analyse du sondage TM0-Régions, www.emgleobreiz.com (en vente 13,90 € à partir du 20mars).

Alain Le Bloas – Le télégramme

 

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